Inventaire de bourdons en Mayenne

Les bourdons (Bombus sp.) font partie des abeilles sauvages les mieux connues, mais également les plus menacées en Europe. En effet, plus d’un quart des espèces européennes sont menacées d’extinction et 46 % considérées en déclin.

La pollinisation de très nombreuses espèces de fleurs sauvages ainsi que de nombreuses espèces de plantes potagères dépend quasi-exclusivement des bourdons (tomates, aubergines, fraises, melons entre autres). Les services rendus par ces insectes sont donc considérables.

Ces hyménoptères sont particulièrement adaptées aux températures froides. De nombreuses espèces souffrent ou vont donc souffrir dans un avenir proche de l’élévation des températures.

Des inventaires ont été réalisés sur plusieurs sites dans la région des Pays de la Loire ; grâce à ces derniers, nous savons que 22 espèces de bourdons sont potentiellement présentes dans les Pays de la Loire.

Début 2023, seules 15 espèces de bourdons étaient été répertoriées sur la Corniche de Pail par le GRETIA (GRoupe d’ÉTude des Invertébrés Armoricains) avec des données récentes (19 espèces si l'on intègre des données anciennes). Pour compléter ces données, le CPIE a mené en 2023 un nouvel inventaire des espèces de bourdons présentes en Mayenne accompagnés par le GRETIA. L'objectif de ce travail d'inventaires en Mayenne est de pouvoir réaliser une liste rouge des bourdons des Pays de la Loire. Celle-ci pouvant permettre de mieux prendre en compte ces insectes à l'avenir et de protéger les espèces les plus sensibles.

Plusieurs mois de recherches sur le terrain et de détermination des spécimens collectés ont permis d’acquérir de nouvelles connaissances sur les espèces présentes et sur leur répartition dans le département. 3 nouvelles espèces inconnues en Mayenne auparavant ont été découvertes, dont une nouvelle pour les Pays de la Loire : le Psithyre norvégien (Bombus norvegicus).

Le nombre total d’espèces de bourdons pour lesquelles il existe au moins une donnée dans le département est aujourd’hui de 23 (sur 46 en France). Toutefois, de nombreuses zones du département restent encore vierges de données et de belles découvertes sont encore possibles. De ce fait, le CPIE espère pouvoir poursuivre ce travail d'inventaires à l'avenir.