Inventaire des moules d’eau douce du Bassin versant de l’Oudon

Le saviez-vous ?

Au moins 6 espèces de moules d’eau douce vivent en Mayenne ; elles se trouvent essentiellement dans nos cours d’eau.
Depuis 2014, le CPIE Mayenne Bas-Maine étudie ces animaux très sensibles à la qualité de nos cours d’eau.

Une avancée sur les connaissances en Mayenne

En 2019, nous réalisions un premier état des lieux des espèces présentes sur le territoire du bassin versant de l’Oudon, soit 550 kilomètres de linéaire. Ce travail aux côtés du syndicat le syndicat de Bassin de l’Oudon ne concernait que les grands bivalves, également appelés naïades. C’est grâce à cette étude que nous avons pu approfondir les connaissances sur ces espèces.

Nous avons notamment pu constater que le Département de la Mayenne était peuplé d’au moins 5 espèces indigènes qui appartiennent à l’orde des Unionida. Un minimum de 3 espèces exotiques sont également présentes en Mayenne. D’après les données publiées dans l’INPN, la moule zébrée (Dreissena polymorpha) aurait été observée sur le secteur de Segré, Loiré et Chazé-sur-Argos.

Les prospections sont réalisées de juin à septembre, quand les niveaux d’eau sont les plus faibles, de l’aval vers l’amont afin d’éviter la turbidité de l’eau liée au remous. Il s’agit de rechercher les individus vivants et les coquilles au fond de l’eau, mais les berges sont également prospectées, à vue, afin de trouver les coquilles échouées ou consommées par un mammifère.

En septembre 2021, Rémi réalisera de nouveaux inventaires afin de compléter les connaissances acquises jusqu'ici.

Le cycle de vie des bivalves (ou naïades)

Celui-ci est très complexe ! Pour les grand bivalves (anodontes, Unio, Mulette perlière), le cycle de reproduction implique la présence d’un poisson hôte.
Les femelles récupèrent les spermatozoïdes relâchés dans l'eau par les mâles, et les ovules sont ainsi fécondées. Quelques semaines plus tard, lorsque la fécondation a eu lieu, la femelle libère des larves dans l'eau, appelées glochidies. Celles-ci doivent impérativement se fixer sur les branchies d’un poisson hôte où elles resteront de quelques jours à une dizaine de mois, pour ensuite s'enfoncer dans les sédiments.
A noter qu'elles ne survivront que si l’espèce poisson hôte est compatible avec l’espèce.
Pour la mulette perlière par exemple, seule la truite fario et le saumon atlantique peuvent servir de poisson hôte.

Comment participer ?

Si vous observez des coquilles, n’hésitez pas à nous en rapporter en précisant le lieu et la date d’observation. Grâce à la coquille, nous pourrons certainement connaître l’espèce observée.

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